Les chats noirs sont les moins adoptés, parce que certains pensent qu’ils portent malheur. On trouve donc de nombreux chats abandonnés ou maltraités dans les refuges.
Et si cette année, pour Halloween, vous souteniez les chats noirs?

Pourquoi le chat noir fait-il peur?

Tout commence avec les Egyptiens, qui éprouvaient à la fois fascination et crainte pour le chat. Le chat noir, particulièrement, était considéré comme un Ethiopien noir, ce qu’ils considéraient comme le diable.

Sous l’Empire romain, lorsque le Christianisme est devenu la religion la plus répandue, cette croyance est restée présente, et le chat noir a été assimilé au diable, en écartant le côté divin de l’animal.

Lors de la chasse aux sorcière, entre le XIIe et le XIIIe siècle, on se mit à brûler des femmes pour sorcellerie. Le seul fait d’avoir un chat noir suffisait à faire condamner la propriétaire et le félin. La peur s’est alors emparée de la population, qui, par crainte d’être brûlée vive, tuait dès que possible tous les chats noir qu’elle croisait.

Jusqu’au XVIIe siècle en France, on faisait rôtir vivant des chats noirs embrochés, dans le but de faire surgir le diable, attiré par les cris des pauvres animaux.

Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que certains écrivains et cercles commencent à apprécier la compagnie du chat noir: Colette, Mme de la Sablière, Pierre Loti, Charles Baudelaire, etc ont d’ailleurs écrit sur la robe sombre de ces félins.

De -2200 avant JC à l’année 1950, il aura donc fallu plus de 4000 ans pour que l’on arrête de considérer le chat noir comme le diable incarné, et que l’on commence à apprécier ces animaux.

Malheureusement, encore aujourd’hui, les chats noirs sont les moins adoptés dans les refuges pour animaux, et ce sont eux qui sont le pus souvent euthanasiés faute d’adoption, ou maltraités par des personnes croyant encore à ces croyances datant du Moyen-âge.

Si l’homme a donc évolué et a fini par accepter, depuis ce temps, que la terre est ronde, il semble plus difficile à croire et à assimiler pour certains que les chats noirs ne sont que de pauvres petites bêtes innocentes, qui ont simplement eu la malchance ne pas naitre avec un pelage autre que le leur.

Le Bombay, une petite panthère noire

Le Bombay est le fruit d’une réflexion vivant à créer de petites panthères noires domestiques.

La race fut crée aux Etats Unis à la fin des années 50, mais ne fut reconnue qu’à la fin des années 70. Il n’est arrivé en France qu’à l’aube des années 90, et y a rencontré un succès bien moins populaire que ce chat ne l’est aux Etats Unis.

En effet, dans l’hexagone, de nombreuses personnes ont encore peur des chats noirs, ou bien se sentent déstabilisés en leur présence.

Un chat peu photogénique?

Une autre considération absurde qui fait qu’aujourd’hui que ces chats sont les moins adoptés viendrait du fait qu’ils ne soit pas… photogéniques.

Oui, trop sombre, le chat noir, pour passer en selfie! Résultat, si les chat n’en finissent pas de faire parler d’eux sur les réseaux sociaux, les chats noirs seraient trop difficiles à photographier avec un smartphone.

C’est une étude de la SPA Britannique qui aurait révélé ce fait: 70% des chats noirs abandonnés au Royaume Unis sont de couleur noire. Mais le porte-parole de la SPA a révélé que la plupart des britanniques refusent ces animaux parce que leur pelage passe moins bien en photo que d’autres chats aux attributs plus reconnaissables sur les clichés. Comme, par exemple, les chats rayés gris, ou encore, les chats roux, qui sont les plus appréciés.

Suite à l’étude, la SPA a conclu que les chats noirs seraient victimes de racisme anti-pelage noir.

Lutter contre l’abandon des chats noirs

Dernièrement, une jeune femme du nom de Casey a pris la décision de photographier des chats noirs attendant d’être adoptés dans des refuges de Los Angeles. Et elle a parfaitement réussi à prouver que les chats noirs ne sont pas moins photgéniques que d’autres!

Elle a choisi la période d’Halloween pour mettre en avant le côté rétrograde de ces pensées, et favoriser l’adoption d’un chat noir par les familles américaines.

Son exposition trouve aujourd’hui une résonance, jusqu’en France.

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